mercredi, janvier 19, 2005

J’ai oublié de vivre

J’ai beau dire le contraire, c’est vrai !
Depuis que j’ai rencontré Marie, je ne vis plus que pour elle et que par elle.
Même si je refuse de le reconnaître.
Même si je m’invente des petits coups de cœurs.
Je fonce systématiquement dans des relations dont je sais pertinemment, inconsciemment qu’elles ne pourront pas marcher.
Est-ce une peur de m’engager ?
Est-ce un besoin de challenge ?
Ou alors est-ce que j’aime tellement l’impossible, les amours romantique éternellement déchirés, la passion, que je reproduis ces schémas dans ma vie ?
Qui que ce soit, depuis Yael, je ne recherche que l’impossible, la difficulté.
Que ce soit avec Myriam, Marie, Olivia, plus toutes celles qui n’ont pas dépassé quelques jours ou celles qui trottent dans ma tête.
Pourquoi donc est-ce que je tombe accroché de ces filles, dont je sais très bien que la seule chose qu’elles pourront me faire c’est du mal !
Toutes, m’apprécient énormément, m’aimes beaucoup, etc… etc ….
Mais pas d’Amour (avec un grand A ).
J’ai beau le savoir, le ressentir, dès le départ, c’est plus fort que moi j’y vais quand même, ça m’attire, je fonce.
Et après je m’étonne d’avoir foncé droit dans le mur, d’être dans une impasse.
Toutes ces relations à sens unique.
Où je donne tout, où j’accepte tout.
Et où je ne reçois rien.
Et le pire c’est que je m’accroche.
J’en souffre, mais je persiste.
J’ai l’impression que je ne vis que dans l’urgence de la souffrance.
Je préfère souffrir, que d’être seul.
Mais je n’arrive pas à m’en empêcher, c’est vraiment plus fort que moi.
Je n’arrive pas à me dépêtrer de ma relation avec Marie, la j’en suis à me torturer parce qu’elle continue de vivre, mais dans le même temps j’ai une autre jeune fille qui commence à faire son chemin dans ma tête.
Et elle c’est la reine absolue des compliquées.
Je la connais depuis très longtemps, elle est perturbée, anxieuse, torturée, tout comme moi.
Ca fait longtemps que je la trouve sublime, mais là depuis quelque temps on se parle, et je lui ai découvert une autre facette, et elle me plait de plus en plus.
Mais c’est voué à l’échec avant même de commencer ! !
Je le sais, je le sens, je le vois, mais je ne peux pas m’empêcher d’y penser et je vais essayer quand même …
Même si pour l’instant j’ai autre chose à penser, que je ne suis pas prêt à lui dévoiler la vérité.
Toujours cette ambivalence en moi.
D’un coté je n’aimerais pas qu’elle ne le sache pas, d’un autre si, ça m’aiderait.
Alors je l’écris sur mon blog, je sais qu’elle vient le lire de temps en temps.
Et, à la fois, j’espère et je redoute qu’elle se reconnaisse
Mais bon la n’est pas le sujet de mon problème actuel.
La seule avec qui j’ai vraiment été, c’est Yael.
C’est la seule avec laquelle je me sentais vraiment aimé.
C’est pour ça que ça a duré si longtemps.
Et la c’est moi qui ai tout gâché en faisant l’inverse de ce que je cherchais vraiment.
Et la que maintenant, je sais ce que moi je veux, je ne cherche pas ou il faut, et je ne fais pas ce qu’il faut.
Mais je n’arrive pas à effacer, mes sentiments, mes envies.
Je n'arrive pas à dire non, à dire au revoir, à dire adieu.
Tout simplement à me rendre compte que ça ne fonctionne pas.
J’attends d’aller jusqu’au clash, qu’on me jette.
Je n’ais jamais rompu, avec qui que ce soit !
J’ai toujours attendu, la rupture de l’autre.
Sans doute pour me sentir mieux.
J’aime vivre dans l’urgence des sentiments.
Comme dans la vie, j’aime vivre dans l’urgence.
Ca doit venir de mon père, ce héros.
Chaque fois qu’on faisait quelque chose qui me faisait vivre, avec lui, c’était dans l’urgence.
Quelque part je dois sans doute vouloir reproduire ce schéma.
Le simple fait de faire mon sac pour le paint, j’ai toute la semaine pour le faire, mais non je le fais à la dernière minute, et c’est comme ça pour tout !
Mais Marie, c’est autre chose.
Marie c’est la passion à l’état pur.
Marie c’est des signaux d’alarmes qui s’allument dans ma tête, mais mon cœur ne les reçoit pas.
Je dois avoir la liaison cerveau/cœur qui ne fonctionne pas.
Je ne me l’explique pas, mais quand je la vois, le monde s’éclaire, s’illumine.
Et quand elle s’éloigne, tout redevient triste.
J’en suis dépendant.
Rien n’est raisonné avec elle, tout n’est qu’envies et impulsions.
J’occulte simplement la réalité.
Je suis entièrement à sa merci.
Moi qui ne me pli jamais devant rien ni personne, qui ne supporte pas le moindre ordre.
Qui refuse systématiquement l’autorité.
Je ne peux rien lui refuser, je suis entièrement à ses pieds.
Je ne sais plus comment faire, parce que le pire c’est que j’en ai conscience.
Je vois bien que c’est en train de me détruire.
Mais le peu de positif que j’en retire me fait oublier tout le reste.
Alors oui j’oublie de vivre, entre chaque moment passé avec elle.
J’attends le prochain regard, le prochain rendez-vous.
Et c’est tout ce qui me fait tenir.
Je n’ai plus de moment a moi, je ne fais plus rien, je ne programme plus rien de peur qu’elle m’appelle et que je sois déjà pris.
Je ne vis plus.
Et je le supporte.
Sans problèmes.
Mais seulement si on est deux.
La un troisième est apparu, et la je ne gère plus, je ne le supporte plus.
Toute la donne est faussée.
Et je panique.
Alors je rentre en moi, je tourne, je cherche, je fantasme.
Et je meurs un peu plus à chaque minute qui passe.
Parce que je ne fais rien d’autre que de ressasser des idées noires, des chemins que je suis le seul à voir.
Et après je lui en veux de ne pas voir comme moi, alors qu’elle ne peut pas se douter une seconde de ce qui se passe dans ma tête.
Et je suis contradictoire.
Je dis viens, pour qu’elle ne vienne pas !
Je ne dis ne viens pas, pour qu’elle vienne !
Comment peut-elle s’y retrouver ?
Et évidement quels que soient ses choix je lui en veux.
Hier soir, je n’en pouvais plus.
En rentrant je la croise, je lui dis bonjour.
J’en crève d’envie, mais je ne lui dis pas de venir discuter, je ne sais pas ou je campe.
Elle me propose qu’on fume une cigarette dans sa voiture pour discuter.
Je lui dis non et je file comme un voleur.
Et arrivé chez moi, en larmes, je lui téléphone pour lui demander de venir, alors qu’elle rentait chez elle.
Voilà ce que je vis au quotidien, et ce que je fais vivre aux autres.
Heureusement, mes ami(e)s sont plus intelligent(e)s et moins perturbé(e)s que moi.
Alors je cherche, je cherche les réponses, les pourquoi ?, en moi.
Je m’analyse, j’essaye de me décortiquer.
C’est une façon de dévier le problème.
Pendant ce temps la je ne pense pas à autre chose.
Pendant ce temps la je ne pense pas a elle, je ne pense pas à ce soir et à la fameuse question, et surtout à la fameuse réponse.
J’y ai pensé toute la nuit, je peux vous donner toutes les possibilités, dans ce monde comme dans d’autres galaxies !
Alors, STOP.
Il faut que je la laisse vivre.
Il faut que je me laisse vivre.
Mais pour ça, il me la faut près de moi.
Voilà toute la contradiction…….
A+, Fred.